Interventions pharmaceutiques avant et après informatisation de la prescription dans un service de médecine interne - 01/03/08
Frédérique Bouchand,
Audrey Thomas,
Lilia Zerhouni,
Alain Dauphin,
Ornella Conort
pages | 9 |
Iconographies | 2 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Résumé |
Objectif |
Analyser et comparer le nombre et le type d'interventions pharmaceutiques lors d'une période de prescription manuelle (période 1) et lors d'une prescription informatique sur 2 logiciels différents : Phedra® (période 2) et Actipidos® (période 3).
Méthodes |
Cette étude s'est déroulée sur 54 semaines (18 semaines par période) sur 46 lits d'un service universitaire de médecine interne. Les interventions ont été regroupées soit en substitutions simples par une spécialité au livret, soit en interventions « complexes » regroupant les adaptations posologiques, les modifications de la thérapeutique, les arrêts ou échanges pour contre-indication ou surdosage, les instaurations de thérapeutique et les erreurs informatiques.
Résultats |
12 420 prescriptions ont été analysées et ont conduit à 1 420 interventions. Sur les périodes 1, 2 et 3, le nombre de substitutions était respectivement de 720, 40 et 97, et le nombre d'interventions complexes de 98, 238 et 227. Ces dernières se répartissaient de la manière suivante, respectivement aux périodes 1, 2 et 3 : adaptations posologiques : 52, 37 et 34 % ; modifications de la thérapeutique : 21, 22 et 35 % ; arrêts ou échanges pour contre-indication ou surdosage : 16, 12 et 16 % ; instaurations de thérapeutique : 11, 5 et 2 % ; erreurs informatiques : 0, 24 et 13 %. Les erreurs informatiques concernaient essentiellement des erreurs d'unités de dosage et des doublons de prescription.
Discussion |
Si le nombre de substitutions a été diminué grâce à l'informatisation de la prescription, les interventions complexes ont plus que doublé et des erreurs potentiellement graves, spécifiques à l'informatisation, sont apparues. Dans notre étude, l'outil informatique n'a pas permis la prévention des erreurs médicamenteuses et a engendré de nouveaux types d'erreurs, justifiant l'intervention et le rôle du pharmacien clinicien.
Summary |
Objective |
To compare and analyze the number and types of pharmacist interventions when prescriptions were handwritten (period 1) or entered on 2 different computerized physician order entry systems (CPOE): Phedra® (period 2) and Actipidos® (period 3).
Methods |
This study took place over 54 weeks (18 weeks for each period) in a 46-bed internal medicine department. Pharmacist interventions were categorized as either simple substitution to an available drug or “complex” interventions such as changing dosage (D), changing drug (M), stopping or substituting in cases of contraindication or overdosing (CO), new medication (N) and identifying errors due to CPOE (C).
Results |
The study analyzed 12420 prescriptions that led to 1420 interventions. There were 720 substitutions and 98 interventions in period 1, 40 and 238 in period 2, and 97 and 227 in period 3. The percentage of interventions by types for each of the three periods, respectively were D: 52, 37 and 34%; M: 21, 22 and 35%; CO: 16, 12 and 16%; N: 11, 5 and 2%; and C: 0, 24 and 13%. The errors due to CPOE were mainly wrong dosage units and duplicate orders.
Discussion |
Introduction of CPOE drastically reduced the number of simple substitutions and significantly increased the complex interventions. CPOE introduced new risks of serious errors.
Conclusion |
In our study, CPOE did not prevent medication errors and led to new types of errors. The presence and intervention of clinical pharmacists remained necessary.
Plan
© 2006 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 36 - N° 3-C1
P. 410-418 - mars 2007 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?